Solidarité avec le peuple palestinien !

Quand le massacre d’un peuple sert des intérêts économiques

Parler de défense de l’État israélien ou encore de guerre contre les terroristes du Hamas est une escroquerie. Outre le fait que le rapport de force est clairement inégal, Israël mène un combat total et impérialiste contre la Palestine. Cette position est d’ailleurs pleinement assumée lorsque Ayelet Shaked, issue du parti d’extrême-droite israélien, est nommée ministre de la justice le 6 mai dernier alors qu’un an avant, elle déclarait : « tout le peuple palestinien est notre ennemi ». 1

Pendant des dizaines d’années, la vie des palestinien.ne.s a été rythmée par l’expropriation de leurs terres, leur expulsion et la destruction de nombreux villages. Aujourd’hui, c’est au quotidien que l’occupation israélienne les opprime, comme à l’intérieur de la bande de Gaza : blocus paralysant le déplacement des personnes et des marchandises, privation d’eau potable et d’électricité, entrave au fonctionnement d’installations de traitement des eaux et des déchets, arrestations, opérations militaires meurtrières, etc.

carte palestine israel
Évolution de la Palestine de 1946 à 2005

La Palestine sert aussi de grand laboratoire pour expérimenter les nouvelles technologies répressives et sécuritaires. Des dispositifs de contrôle et de répression, des drones et des avions F16 sont testés en conditions réelles sur les palestinien.ne.s afin d’être revendus dans le monde entier. Après chaque attaque israélienne sur la bande de gaza, la production et l’exportation d’armes israéliennes connaît un boom. En 2009, après l’opération « Plomb durci » (1400 victimes palestiniennes), les ventes israéliennes sont passées de 2 à 6 milliards de dollars par an. 2

Outre les entreprises privées, les universités israéliennes s’associent aussi à la répression. C’est le cas par exemple de l’université Technion de Haïfa qui a développé le bulldozer « Caterpillar D9 » utilisé par l’armée dans sa politique de démolition massive des maisons palestiniennes.

Boycott ou antisémitisme ? Utiliser l’amalgame pour renforcer la confusion

Sans vouloir réduire les enjeux géopolitiques à cela, les intérêts économiques sont nombreux derrière ce conflit, constituant un facteur important du refus d’Israël d’arrêter la colonisation et de reconnaître un État palestinien.

Des nombreuses résistances s’organisent. Parmi celles-ci, la campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanction). En s’inspirant de la campagne de boycott de l’apartheid d’Afrique du Sud, elle consiste à boycotter les produits issus d’Israël 3, de pratiquer un boycott sportif, culturel et universitaire ainsi que de faire pression pour l’arrêt de la collaboration des entreprises étrangères avec cet État criminel.

Alors que la campagne BDS ne cible pas les juifs mais l’État d’Israël et qu’elle s’inscrit dans une lutte antiraciste, d’importantes pressions ont lieu pour associer cette campagne à de l’antisémitisme. En France, des répressions ont eu lieu contre cette campagne et contre les autres formes de résistances 4.

Les gouvernements français successifs ont voulu cultiver l’image d’une neutralité dans leur relation par rapport à cette colonisation, les rendant à minima complices des nombreuses violations des accords internationaux par l’État d’Israël.

Derrière ce masque de neutralité, le gouvernement français maintient les accords commerciaux. N’oublions pas que cette colonisation ne pourrait avoir lieu sans la participation active (armement de l’Israël, collaborations commerciales, etc) des États appartenant à l’OTAN.

Abattons le capitalisme, le racisme et toutes les oppressions !

Liberté pour le peuple palestinien !

 

1 Autre déclaration : « Israël devrait déclarer la guerre à l’ensemble du peuple palestinien, ce qui inclut leurs personnes âgées et leurs femmes, leurs villes et leurs villages, leurs biens et leurs infrastructures. »…

2 Voir la brochure très complète « Boycott, l’irrésistible ascension. BDS, mode d’emploi »

3 Liste des produits en provenance d’Israël: bdsfrance.org. Parmi les entreprises profitant de cette colonisation : l’Oréal, Orange, Alstom, Dexia, etc.

4 Pressions policières, interdiction de manifester lors des massacres de l’été 2014, procès voire condamnation, etc.

 

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