Près de Nantes, dans une campagne tranquille (trop tranquille ?), un projet de construction d’un aéroport voit le jour dans les années 70. Ce projet a été conçu à une époque où l’on pensait que l’avion deviendrait un moyen de locomotion quotidien. Depuis le temps, on s’est rendu compte que le pétrole n’était pas éternel, et que pour faire voler un avion, il fallait bien du pétrole. En plus, il y a déjà un aéroport à Nantes, et il est sous exploité.
Dès que le projet a été rendu public, les habitants qui étaient censés être expulsés pour « l’ intérêt général » se sont rassemblés pour dénoncer ce projet inutile. De toute manière les prévisions d’augmentation du trafic aérien se sont révélées fantaisistes. On a bien cru qu’il serait abandonné mais …
Pour la gloire de la métropole nantaise, il lui faut son aéroport de dimension internationale pense Ayrault (maire de Nantes avant d’être premier ministre). Le PS (et d’autres) ne pense d’ailleurs pas autrement comme il le montre depuis qu’il est arrivé au pouvoir : tout pour la croissance. Et pendant que la croissance économique suit son cours, les terres agricoles ne cessent de reculer (un département tous les 7 ans)…
Au début des années 2000, le projet a été relancé. Vinci a gagné un contrat très juteux pour réaliser et exploiter cet aéroport. Il s’étendra sur 1800 hectares. Le coût annoncé est de 3 milliards, infrastructures comprises et il sera sans doute plus élevé.
Pour s’opposer à ce projet absurde, les habitants se sont regroupés en association et ont porté de nombreux recours légaux. Malgré la destruction de zones humides (essentielles pour l’équilibre écologique d’une région), de terres fertiles, du non respect des lois sur l’eau et la biodiversité (il y a de nombreuses espèces « rares » sur les lieux), Vinci et l’Etat ont décidé de la réalisation de ce projet à tout prix.
Cécile Duflot (en tant que porte parole d’EELV), avait promis l’année dernière que l’annulation de la construction de cet aéroport serait une condition sine qua none de l’accord entre le PS et les Verts. Pourtant, non seulement elle participe au gouvernement en tant que ministre du logement, mais elle ne fait rien pendant que des centaines de personnes sont expulsées de leurs maisons sur la zone.
Opération César
En opposition, des dizaines puis des centaines de personnes décidèrent d’occuper la Zone d’Aménagement Différée, vite renommée Zone à Défendre pour l’occasion : la ZAD.
Les travaux doivent commencer bientôt.
Alors Hollandus et sa clique décidèrent de convier sur les lieux plusieurs bataillons de CRS soutenus par des hélicoptères. Entre 500 et 1200 légionnaires, pour les batailles les plus rudes, partirent à la reconquête de la ZAD. Très finement, les pouvoirs publics appelèrent ce nettoyage : « opération César »
Face à eux, se dressent les irréductibles zadistes, composés d’environ 300 personnes squattant les zones vidées par les expropriations des fermes et des logements. Objectif final de l’opération César : casser les dernières maisons.
Du légume pas du bitume !
Mais déjà l’opération Obelix, un Menhir dans ta face est prévue par les zadistes et sympathisants : une manifestation de réoccupation des terres aura lieu le samedi 17 novembre.
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tract 6 Un grand projet inutile Notre Dame des Landes vf
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